GEYSER Album
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GEYSER
Label DAC Records

Sortie le 1er février 2019

Pour se procurer et écouter en ligne l’album : ICI

Extrait Chronique de Russell Cuzner – The Quietus

Avec un joli goût pour le monochrome, l’arsenal sonore de Playe se transforme avec aisance et sans discontinuer de phases abstraites, dans lesquelles les éléments se combinent les uns aux autres - nous rappelant les robustes voyageurs sonores du GRM - à des passages puissants et saccadés, superposant avec force des couches sombres issues de l’électronique. Mais quelle que soit la densité de Geyser, ce n’est jamais confus : tous les sons sont rendus avec une sorte d’ultra précision que l’on peut retrouver dans les productions du Label Raster-Noton. Cela contribue à donner à la pièce une atmosphère de technologie explosive propre à la science-fiction dans laquelle l’intelligence artificielle est finalement en guerre avec l’humanité. La Face B semble confirmer cela avec une force martiale assez puissante pour détruire des villes.

Extrait Chronique de TJ Norris - Toneshift

Geyser a été créé par l’artiste sonore pluridisciplinaire, Annabelle Playe, qui en est à son troisième album - ce qui mérite d’être souligné. Il offre quelque chose de solitaire, à partir de fragments infinitésimaux en expansion lente vers les coins les plus éloignés de l’horizon. C’est un équilibre de sons doux et durs, de microsons robustes et déformés qui deviennent gazeux et presque imperceptibles, qui s’éveillent brusquement, s’élargissent, s’échappent de la surface. Divisé par face, il s’agit du Geyser A. Après cinq minutes, les choses se calment à la frêle séparation dimensionnelle du gong et du drone à nu. Le confinement, avec ses stries et ses cordes tordues, tourne follement après un répit.
Les troubles ressemblent à un sauvetage par hélicoptère dans la nature, on peut presque entendre des pneus cinglants sortir du plan. L’amplitude des aigus/basses est générée par ce type de distorsion. C’est effectivement le modulaire qui provoque des palpitations sous haute tension.
Playe développe cet incroyable tourbillon concave ou convexe, difficile à dire, peu importe, il s’agit de notions de dimension. Une atmosphère d’espace commence à prendre le dessus, une pression très forte. Et tout à coup, comme si plusieurs câbles de tension se cassaient, il se produit cette sensation de relâchement, et le bourdonnement s’amenuise. Mais une autre tension commence à grandir, sans jamais reprendre pied. Dans ses couches en decrescendo, les bips électroniques et les émissions se dégradent lentement, de même qu’un drone isolé et granuleux.