ANNABELLE PLAYE | SOLO ÉLECTRONIQUE
Corridor, de l’italien corridore "passage étroit entre un local et un autre"
ou "couroir", lieu où l’on court, derivé de correre "courir".
Le corridor est un espace “entre”, une suspension du temps, un temps que l’on ne comptabilise pas. Il y a l’activité, la densité de la vie et il y a ces étranges traversées hors-temps. Ce passage entre deux lieux, deux états, deux modes de vie, cette traversée vers l’inattendu nous transforment de manière invisible et insoupçonnée. Intime ou humanitaire, le corridor oscille entre introspection et renaissance.
La musique est à mon sens, le médium le plus adapté pour explorer le CORRIDOR…
"J’entrai dans le corridor... bientôt j’oublierai pourquoi j’y étais venue."
Couloir, passage délimité dans lequel les repères vacillent. Que vivons-nous dans le corridor ? Que se passe-t-il quand nous cheminons d’un point à un autre ? Qu’advient-il de nos certitudes et croyances ? Ce solo embrasse différents genres musicaux : ambient, expérimental, électronique et noise. Composé et interprété à partir d’un set électronique : modulaires, synthétiseur, sampler et effets.
CORRIDOR explore un territoire sonore liminal : nappes denses et drones vibratoires se mêlent à textures granuleuses et éclats bruitistes qui fissurent la continuité. Pulsations sourdes et ruptures abruptes sculptent le temps, alternant immersion hypnotique et brusques montées de tension. L’écriture privilégie la matière — fréquences, saturations, silences — pour offrir une expérience tactile. À la croisée de l’électronique expérimentale, du drone et du noise, la musique invite à la confrontation, à la décélération ou au contraire à la submersion. Un espace sonore qui nous transforme.