Acte poétique et sonore
Alejandra Pizarnik, textes
Traductions : Jacques Ancet, Etienne Dobenesque. Editions Ypsilon
Fabienne Bargelli et Annabelle Playe, interprétation
Jean-Marc Bourg, mise en scène
Annabelle Playe, création électroacoustique
Olivier Modol, espace et lumières
Carlos Duarte, régie son
Des mille et une nuits au cours desquelles Pizarnik inlassablement écrit sur son tableau noir, sculpte ses poèmes, nous gardons l’idée d’un long voyage en solitude, d’une longue veille pendant que le monde dort.
Deux femmes ici, dans la nuit du théâtre, l’une parlant, l’autre chantant, éprouvent cette traversée.
Tenir éveillées pour que le monde ne disparaisse pas. Garder les yeux ouverts face à la fatigue, à la peur, à la mort.
Temps de l’insomnie, incroyablement long, désespérant de voir arriver l’aube. Nuit et lumières qui découpent l’obscurité.
Le spectacle La Poupée noire n’est pas la tentative d’approcher la figure d’Alejandra Pizarnik, ou sa biographie, mais celle de composer sur scène un long poème nocturne - fait de mots et de silences, de musique et d’images fugitives - qui pourrait être comme un écho à l’œuvre énigmatique et fascinante d’Alejandra Pizarnik.