MATRICE CHRONIQUE VITAL WEEKLY - number 834
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Un nouveau nom français, Annabelle Playe, compositrice de musique électroacoustique, mais aussi soprano et écrivain. « Matrice » est son premier album. Quatorze pièces en quarante-huit minutes n’est pas vraiment ce que l’on attendrait d’une compositrice électroacoustique, en effet, « Matrice » se rapprocherait davantage d’un bouquet de chansons pop. Mais de toute façon, elle n’est pas une compositrice traditionnelle. Le travail d’Annabelle Playe consiste à faire évoluer des lignes de bruits en les mettant en perspective de manière intelligente.

ANNABELLE Playe - MATRICE (CD par D’autres Cordes)

Elle utilise des sons électroniques, de synthétiseurs et d’ordinateur portable – enfin, je n’en suis pas sûr, très peu de choses sont mentionnées sur la couverture - et a un son un peu dur. Je ne serais pas surpris d’apprendre qu’elle utilise beaucoup de synthétiseurs actuels disponibles (monotron, etc.) pour créer un son angulaire. Quatorze morceaux, allant de une à six minutes de musique forte, avec des changements rapides et brusques, çà et là, qui seulement dans la dernière pièce, semble se calmer un peu. Celle-ci est l’une des rares pièces où l’on entend certaines autres sources sonores, telles que la radio et peut-être des microphones. En dépit d’être soprano, elle utilise peu sa voix dans cet album. Seulement à quelques reprises, à moins qu’elle n’ait été transformée au point que nous ne puissions la reconnaître. Un tour de force, mais c’est le genre de bruits que j’apprécie tout particulièrement. C’est bruyant, mais réfléchi et composé. (FDW)

ANNABELLE PLAYE - MATRICE (CD by D’Autres Cordes)

A new name from France, Annabelle Playe, a composer of electro-acoustic music, but who is also a soprano singer and a writer. ’Matrice’ is her first album. Fourteen pieces in forty-eight minutes is not exactly what one expects from an electro-acoustic composer, as it’s perhaps more the length of a bunch of pop songs. She is not a traditional composer anyway. Playe’s work is more along the lines of noise with a much more intelligent perspective. She uses synthesizer sounds, electronics, laptop - well, I am not sure anyway, as no such things are mentioned on the cover - and has a rather harsh sound. I wouldn’t be too surprised to learn that she uses a lot of the current small synthesizers available (monotron and such like) to create a angular sound. Fourteen pieces, ranging from one to six minutes of loud music, with swift and abrupt changes here and there, which only in the last piece seems to be quietening down a bit. It’s also one of the few pieces in which we hear some other sound sources, such as radio and perhaps contact microphones. Despite being a soprano singer, she doesn’t her voice that much in this work. Only on a few occasions, unless it has been transformed to such an extent that I can’t recognize it. Quite a tour de force this one, but its noise of the kind that I enjoy quite a lot. It’s loud but thoughtful and composed. (FdW)